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Jannik Sinner, le numéro un mondial du tennis, blanchi après deux tests positifs à un stéroïde anabolisant gardés sous silence

Un jour après avoir remporté le Masters 1000 de Cincinnati (Ohio), l’Italien Jannik Sinner a obtenu une victoire d’un autre genre. L’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) a blanchi, mardi 20 août, le numéro un mondial du tennis masculin, qui avait été testé positif à deux reprises au clostebol, une substance interdite, en mars 2024, lors du tournoi d’Indian Wells (Californie). Dans un communiqué, l’instance, qui avait gardé ces tests sous silence, précise que l’Italien a été contaminé involontairement.
Jannik Sinner a été testé positif « à faible taux » à ce stéroïde anabolisant dérivé de la testostérone – et interdit par l’Agence mondiale antidopage (AMA) –, lors du tournoi californien, avant de l’être à nouveau dix jours plus tard, précise l’ITIA, qui n’avait pas rendu publics ces tests, le temps de l’enquête.
Au terme de l’investigation, un tribunal indépendant a conclu que le numéro un mondial « n’a commis aucune faute ou négligence ». Jannik Sinner s’est justifié en expliquant « que la substance avait pénétré dans son organisme à la suite d’une contamination par un membre de son staff, qui avait appliqué sur sa propre main un spray en vente libre contenant du clostebol pour soigner une petite blessure », complète l’agence. Le membre de l’équipe de l’Italien a ensuite prodigué des massages au numéro un mondial lors de cette période, ce qui explique la contamination.
« À la suite de cette enquête, l’ITIA a accepté l’explication du joueur quant à la provenance du clostebol et a reconnu que la présence de la substance n’était pas intentionnelle. Cela a également été accepté par le tribunal », déclare la directrice générale de l’ITIA, Karen Moorhouse, dans le communiqué. Reste que conformément au code antidopage mondial et au programme antidopage du tennis, « les résultats, le prize money et les points au classement ATP de Sinner lors du Masters 1000 d’Indian Wells (…) sont annulés », précise le communiqué.
Cette affaire illustre une nouvelle fois l’opacité du tennis en matière de lutte contre le dopage, les instances choisissant de garder sous silence les contrôles et les suspensions provisoires – auxquelles Sinner a fait appel avec succès, lui permettant de continuer à jouer – de l’une de ses têtes d’affiche, vainqueur de son premier tournoi du Grand Chelem, fin janvier lors de l’Open d’Australie. Depuis cette annonce surprise, mardi, le vestiaire de la petite balle jaune est en ébullition. « Des règles différentes suivant les joueurs », a tancé sur X (ex-Twitter) le joueur canadien Denis Shapovalov.
En octobre 2022, l’ancienne numéro un mondiale Simona Halep avait écopé de 18 mois de suspension pour deux infractions au règlement antidopage, avant de voir le Tribunal arbitral du sport (TAS) réduire la sentence, début mars 2024, estimant que le contrôle positif de la tenniswoman roumaine venait d’un « supplément contaminé ».
A quelques jours du début de l’US Open (le 26 août), où il figurera parmi les favoris au titre, Jannick Sinner a déclaré « mettre désormais cet épisode difficile et regrettable derrière [lui] », dans un communiqué sur X, insistant avoir « une équipe autour de [lui] méticuleuse dans son respect des règles. »
Service Sports (avec AFP)
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